lundi 23 février 2015

Agriculture : la course à l'industrialisation


Après « la ferme des mille vaches », le syndicat « la Confédération paysanne » révèle qu'une trentaine de sites seraient déjà répertoriés pour installer des fermes industrielles sur le territoire français. Et la Confédération paysanne ajoute :
« La Loi Macron (articles 27 à 30) et les récentes annonces de Manuel Valls démontrent clairement que cette dérive correspond à la volonté du gouvernement. »

Rappel
La Ferme des « mille vaches (pour l'instant : 500 vaches autorisées par le Préfet) c'est une ferme-usine en Picardie de 8000 m², assortie d’un méthaniseur géant. Les vaches ne vont pas uniquement produire du lait, mais de l’énergie. Une récupération des idées écologistes… au service d'un capitalisme effréné !
Des conséquences écologiques désastreuses sont évidemment à prévoir : les vaches sont nourries au soja transgénique, puis goinfrées de médicaments pour faire face aux risques liés à la concentration du bétail ; tandis que le « digestat » (le résidu des bouses transformé en biogaz, le méthane) est épandu sur 3000 hectares de champs alentours, causant de fortes infiltrations dans les nappes phréatiques.
Mais ce n’est pas tout. Grâce aux économies d’échelle ainsi réalisées et à la déqualification de la force de travail, le coût de production du lait va baisser drastiquement, inaugurant une restructuration d’ensemble de la filière laitière. Suivant les statistiques actuelles (2,1 emplois par tranche de 50 vaches), la ferme-usine devrait employer 42 personnes... Avec une telle hausse de productivité, qui balaiera les élevages laitiers traditionnels, c’est à terme quelque 70 000 emplois qui devraient être détruits dans la filière.

Des projets monstrueux
2.200 animaux sur une exploitation laitière à Monts (Indre-et-Loire), 23.000 porcelets à Trébrivan (Côtes d'Armor) et à Poirou (Vendée), 250.000 poules dans la Somme, 15 000 porcs à Vitry le François, 2000 taurillons dans l'Aube mais aussi projet de serres de tomates hors-sol sur 40 hectares en Charente-Maritime promettant des produits standard, sans goût…
Voilà ce qu'on nous prépare !

Pour des territoires vivants, pour l'emploi, pour l'environnement, pour la qualité de l'alimentation, il vaut mieux des paysans nombreux et bien répartis plutôt que ces fermes usines, cette agriculture industrielle !

Si un tel projet venait à se profiler dans notre département, notre liste s'opposerait à tout subventionnement public et alerterait les citoyens des dangers encourus.

Vous pouvez signer la pétition en ligne en cliquant ici

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