Le barrage de
Sivens dans le Tarn a fait ce vendredi la une dee l'actualité et
nous fait réfléchir eux questions de démocratie. Est-ce le seul
exemple de ce type ?
Sivens, un vieux
projet…
Le
vote au Conseil Général du Tarn aujourd'hui concernant le barrage
de Sivens est riche d'enseignements :
-
tout d'abord, c'est bien tardivement qu'il intervient puisque ce
projet de barrage qui date de 2001 est dénoncé depuis des années
par France Nature Environnement et d'autres depuis très longtemps ;
- il aura fallu deux années et une grève de la faim et deux années
pour qu'une enquête d'utilité publique par des experts indépendants
reconnaissent le projet disproportionné par rapport aux besoins (
7,8 millions d'euros pour 25 irrigants) et destructeur
d'environnement (submersion de 12 hectares de zone humide)
-
sans attendre les conclusions , les travaux ont commencé détruisant
plusieurs dizaines d'hectares…
- et
bien évidemment, comme on pouvait s'y attendre, l'heure des
incidents est arrivée jusqu'à l'escalade fatale : la mort de
Rémy Fraisse, lors d'une manifestation le 26 octobre
...tout
comme l'aéroport de Notre Dame des Landes,
un
projet dont l'idée est lancée dans les années 70, relancée dans
les années 2000 dont l'utilité n'est pas avérée , et a occasionné
de nombreux recours : une surface au sol de 1 650 hectares
dans des zones naturelles d'intérêts écologique, faunistique et
floristique reconnus …
Et
puis une résistance qui s'est mise en place depuis des années avec
un large soutien des habitants …Et une répression grandissante
proportionnelle à la volonté de réalisation de ce projet par le
1er Ministre en poste pour arriver enfin à un gel du
projet jusqu'aux conclusions des recours déposés
d'autres
projets : par exemple à Gardanne,
où
l’entreprise
allemande E.ON transforme la centrale thermique au charbon de
Gardanne dans
les Bouches du Rhône,
en mégacentrale
à biomasse.
On
pourrait penser que ce projet est « écologique », mais
quand on y regarde de près, ce
projet nécessitera 850 000 m3 de bois par an, dont 50% sera importé…
et 50% récolté dans un rayon de 400 km autour de Gardanne. Etiqueté
« énergie renouvelable », subventionné, un tel projet est
purement productiviste et constitue une aberration écologique :
destruction
des châtaigneraies, notamment dans des zones Natura 2000 et des
zones du parc des Cévennes, fragilisation
du milieu forestier en l’absence de régénération contrôlée de
la ressource, non
sens écologique (33%
de rendement, ce qui signifie que 2 arbres sur 3 chaufferont le ciel
!).
Ajoutons
à cela, le gaspillage
de l’argent public (1.4
milliard d’euro de subventions sur 20 ans)
l'absence totale de
concertation et de transparence, la
menace pour la filière
bois locale avec plus d’emplois détruits que créés….
Là
aussi des collectifs de citoyens se sont créés : en
PACA , dans les Cévennes, en Ardèche, en Lozère et dans le Gard…
Vrais -faux projets
Projets
grandioses.
Projets
qui rapportent, mais à qui ?
Projets
qui sollicitent des subventions
d'argent public aux collectivités, l'argent
de nos impôts …
Projets
utiles ou inutiles ?
N'est-ce
pas aux
citoyens d'en décider ?
À
condition de leur donner tous
les rapports, les expertises, le positif, le négatif et d'écarter
les lobbies et profiteurs en tous genres qui manœuvrent
en sous-main .
Les
citoyens doivent prendre
toute
leur part au débat se
positionner par des consultations locales.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire